Protection Civile
Pwoteksyon Sivil se nou tout
Depuis de nombreuses années, les autorités haïtiennes ont compris la nécessité de créer et de renforcer l’organisation qui a la responsabilité d’intervenir en cas d’urgence. En fait, au cours de l’année 1983, elles ont procédé à la création de l’Organisation Pré-Désastre et de Secours (OPDES). Cette institution avait pour tâche d’organiser les opérations de réponse et de mettre sur pied des structures locales de réponse aux urgences. Puis le décret du 31 mai 1986 a confié la responsabilité de la protection civile au Ministère de l’Intérieur.
En 1997 donc, le gouvernement d’Haïti a activé la Direction de la Protection Civile (DPC) dont la mission est de coordonner toutes les opérations de réponse aux urgences et toutes les actions de gestion du risque, particulièrement face aux urgences et désastres. Suite à l’ouragan Georges, qui a frappé l’île d’Haïti en septembre 1998, la question de la prévention et de la réduction des risques est passée au premier rang des priorités du gouvernement.
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C’est alors que ce dernier s’est engagé, avec l’appui de la coopération internationale, à élaborer un Plan national de gestion du risque (PNGR), qui soit aussi en mesure d’adresser toutes les phases de la gestion des urgences : Alerte-alarme, préparation, réponse et réhabilitation. La coordination des actions de ce Plan serait réalisée dans le cadre d’un Système national de gestion du risque (SNGR). Le Ministère de l’Intérieur, via sa Direction de la Protection Civile (DPC), s’est vu attribuer la responsabilité de créer et de mettre en œuvre ce Système.
Une composante importante de ce dernier est le Plan national de réponse aux urgences (PNRU), qui doit souligner les rôles et les responsabilités des organisations gouvernementales et non gouvernementales dans la réponse aux désastres.
La Gestion des Urgences et des Désastres (GUD), en étant un sous-ensemble de la Gestion du Risque (GR), établit le lien de la chaîne du processus moyennant ses outils, mécanismes et méthodologies pour minimiser la perte en vies humaines lors d’un désastre et pour préparer la récupération, la plus rapide, efficace et sûre, des conditions de qualité de vie de la population.
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Il est clair que, pour aboutir à l’optimisation de la Gestion des Urgences et des Désastres (GUD), il faut absolument:
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Connaître le risque et ses facteurs (menace, vulnérabilité, facteurs aggravants),
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Avoir les outils et critères pour la réduction de la vulnérabilité (prévention, mitigation),
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Être en mesure de décider quelle fraction du risque peut être retenue et confronté et quelle autre nécessite d’être transférée par des instruments sociaux et financiers.
La Gestion des Urgences commence donc par l’établissement des moyens d’observation et de surveillance des menaces naturelles et anthropiques, suivis des critères qui définissent les seuils d’intensité et du degré des dégâts permettant d’évaluer leur potentialité destructive. Le système d’alerte-alarme établit, les critères pour déclencher les actions qui mobilisent les ressources pour faire face à l’urgence.